Que ce soit par la vue du monde environnant, par des souvenirs remémorés,par des évènements sociétaux, du vécu individuel,
de la fiction ou de la réalité, les images qui nous impactent révèlent notre façon d'être relié au monde.
Des résonances (rythme, cadence, influx) qu'elles éveillent jusqu'aux cheminements interprétatifs (rythme, cadence, démarches) qu'elles suscitent.
Leurs sollicitations génàrent un espace disponible, fluctuant et ouvert à toutes formes d'impressions.
Lieu de passage, de rencontre, de confrontation, de transition entre différentes possibilités émanant aussi bien du
constat de la réalité que d'une appréciation personnelle.
Lieu a part entière, intermède espace-tempsà séquencer une vision. La reconnaissance et le potentiel de cet espace initient un rééseau
de connexions entre background personnel et spectacle du monde.
Du graphisme structurant ce réseau aux couleurs le nuançant, la surface du tableau en propose le récit: Traits modulés, signes, points,
gestes, traces, ossatures sensitives. Perspectives linéaires, aériennes, organisation de l'espace, contrastes, construction, projections en devenir.
Plus que la procédure d'images instituées, de chemins planifiés, la substance d'une relation au monde,
le lien entre paysages aperçus et paysages ressentis, entre réseaux organiques ou cartographiés
et réseaux de pensées, entre espaces inventés, inventoriés et espaces réalisés.
Une translation plus qu'une transcription.
Autant cette zone transitionnelle peut s'illustrer par les réseaux arborés, la fluidité de l'eau, les strates de la terre et les cycles naturels
que par les déambulations qu'on y mène et leurs traces laissées sur la toile.